330 tonnes et 22 mètres de long : le cryostat géant arrive à ITER

330 tonnes et 22 mètres de long : le cryostat géant arrive à ITER

À la vitesse d’une personne marchant, le trajet de Berre-l’Étang jusqu’au site ITER, soit 70 kilomètres, prendrait environ 16 heures. Mais pour le cryostat, c’est un périple de cinq nuits qui a été nécessaire pour les équipes de Daher et Capelle.

Mesurant 22 mètres de long et 11 mètres de large, pour un poids de 330 tonnes, ce composant est le plus long et le plus large jamais livré à ITER. Franchir les virages serrés des 104 kilomètres de l’itinéraire ITER exigeait patience et précision. Chaque étape du transport a nécessité de démonter temporairement lampadaires, panneaux et arrêts de bus pour permettre le passage du convoi.

Ce projet, de la conception à la livraison, a été réalisé en 30 mois seulement. Le cryostat, fabriqué par un consortium chinois (ASIPP et SENPEC), était prêt à l’expédition dès l’été 2025.

Le directeur général d’ITER, Pietro Barabaschi, a assisté au départ du convoi le 29 septembre à Berre-l’Étang, aux côtés des équipes logistiques de DAHER et de Capelle. L’itinéraire spécial grands gabarits, a été parfaitement négocié, y compris le passage entre deux falaises pour lequel des mesures millimétriques avaient été prises.

Aujourd’hui, le cryostat de 330 tonnes est stocké dans l’ancien atelier cryostat, prêt à recevoir son isolation avant son transfert vers l’installation d’essai à froid des aimants, déjà partiellement opérationnelle à 4 K (-269 °C).

L'acheminement d'une « charge exceptionnelle » sur le site ITER exige une collaboration et une coordination étroites entre différentes entités. De gauche à droite, lors de la première nuit de transport : les opérateurs du transporteur Capelle ; des représentants de DAHER, prestataire logistique mondial pour ITER ; Pietro Barabaschi, directeur général d'ITER ; des officiers de la gendarmerie française ; et l'Agence Iter France, représentée ici par son directeur, Fabrice Raynal (dernier de la file). ©ITER
L’acheminement d’une « charge exceptionnelle » sur le site ITER exige une collaboration et une coordination étroites entre différentes entités. De gauche à droite, lors de la première nuit de transport : les opérateurs du transporteur Capelle ; des représentants de DAHER, prestataire logistique mondial pour ITER ; Pietro Barabaschi, directeur général d’ITER ; des officiers de la gendarmerie française ; et l’Agence Iter France, représentée ici par son directeur, Fabrice Raynal (dernier de la file). ©ITER
Les grands convois ITER circulent toujours de nuit afin de minimiser les perturbations. Au cours de ce voyage de cinq nuits, le convoi a dû traverser l'autoroute A51 à plusieurs reprises. © ITER
Les grands convois ITER circulent toujours de nuit afin de minimiser les perturbations. Au cours de ce voyage de cinq nuits, le convoi a dû traverser l’autoroute A51 à plusieurs reprises. © ITER
 Le composant géant atteint le site ITER le samedi 4 octobre à 1h45. Il est dimensionné pour contenir des bobines de champ toroïdal en forme de D pour des tests à 4 K (moins 269 °C). © ITER
Le composant géant atteint le site ITER le samedi 4 octobre à 1h45. Il est dimensionné pour contenir des bobines de champ toroïdal en forme de D pour des tests à 4 K (moins 269 °C). © ITER