L’Etat vient de signer avec Voies Navigables de France (VNF) le Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) prévoyant 175 M€ complémentaires. Le COP est doté de moyens financiers importants : 220 M€ en 2020, 300 M€ en 2021 (grâce à l’apport de 175 M€ du plan de relance sur 2021-2022). A l’horizon 2030, 3 Mds€ seront consacrés en investissement aux infrastructures fluviales, dont 1,9 Md€ dédiés à la régénération et à la modernisation du réseau, conformément aux priorités sur l’entretien des réseaux existants qui permettent d’assurer les « transports du quotidien ». Le COP prévoit aussi une modernisation de grande ampleur de la gestion fluviale : téléconduite, automatisation, gestion hydraulique plus fine, innovation, mais surtout verdissement de la flotte : projets de construction de bateaux à hydrogène, développement des bornes électriques à quai, avitaillement en carburants alternatifs).
« Il donne un cap au fluvial jusqu’à la fin de la présente décennie, au terme de laquelle il prendra une autre dimension avec la mise en exploitation du nouvel axe Seine-Escaut », se félicite Thierry Guimbaud, directeur général de VNF lors l’élaboration de ce COP. D’ici 2030, le volume de fret pourrait atteindre 75 millions de tonnes de marchandises transportées par voie fluviale. Outre la modernisation des infrastructures et l’intégration du numérique, le plan prévoit de renforcer la complémentarité avec les autres modes de transport (routier et ferroviaire), afin de développer de nouveaux trafics. C’est le sens du partenariat récent avec SNCF Réseau et de celui en cours de construction avec Haropa. Des partenariats avec les collectivités territoriales sont en cours de construction.