Le groupe Mammoet a franchi une nouvelle étape importante vers le développement d’un transport lourd plus durable, avec le remplacement d’une cuve dans une usine chimique aux Pays-Bas uniquement en utilisant des SPMT à l’énergie électrique.
Aux Pays-Bas, l’usine chimique Shell, qui produit des matières premières destinées à de nombreuses applications quotidiennes (équipements médicaux, composants automobiles, téléphones portables…), a dû remplacer une de ses cuves de production essentielles. Shell a voulu, pour cette opération, voir comment il été possible de procéder avec l’impact environnemental le plus faible possible.
Ces dernières années, Mammoet a étudie des solutions permettant de réduire l’empreinte carbone des projets. L’une d’entre elles a été un partenariat avec Scheuerle pour faire évoluer sa flotte de SPMT du diesel aux énergies alternatives.
La puissance que les SPMT doivent fournir pour déplacer des charges lourdes est un obstacle majeur à la conversion à l’énergie électrique. Mais, après des recherches et des tests approfondis, cette solution est désormais une réalité.
Un « ePPU » a donc été utilisé avec quatre lignes d’essieux SPMT opérant dans une zone extrêmement étroite de l’usine Shell, ne laissant que quelques mètres pour manœuvrer la cuve existante et positionner la nouvelle sur sa position. L’espace était même si limité que toutes les lignes SPMT ne pouvaient pas être positionnées sous la cuve sortante. Il a fallu la fixer au-dessus des deux lignes d’essieux avant du module SPMT, l’ePPU faisant office de contrepoids pour équilibrer la charge pendant son transport. Une grue a ensuite été utilisée pour retirer l’ancienne cuve et descendre sa remplaçante sur les SPMT dans la même position. Il a ensuite été remis en place, prêt à être installé et mis en service.
« L’ePPU est une étape vraiment importante dans la manière dont nous soutenons nos clients dans leurs projets de décarbonation. Mais dans ce cas, les avantages ne se sont pas limités à une empreinte carbone plus faible, souligne Ludo Mous, directeur des opérations chez Mammoet Europe. Le travail se déroulant dans une zone très confinée, nous aurions été très conscients des émissions générées par une PPU diesel typique et nous aurions dû gérer soigneusement l’exposition des opérateurs à ces émissions. En utilisant un modèle électrique, nous avons complètement éliminé ce problème, tout en créant un environnement de travail beaucoup plus silencieux. »
Cette application réussie de l’ePPU est le début d’un développement pour tout le secteur du transport et de la manutention lourde. La technologie a en tous cas prouvé qu’elle était disponible, même s’il reste encore beaucoup de travail pour s’assurer que qu’elle soit suffisante pour être déployée dans des projets à plus grande échelle…