En Australie, une dragline de 3100 tonnes sur 140 lignes

En Australie, une dragline de 3100 tonnes sur 140 lignes

En Australie, Mammoet a mené pour BHP Mitsubishi Alliance (BMA) le transfert d’une dragline Marion 8050 de 3 100 tonnes sur 27 km au sein de la mine de Peak Downs (Queensland). L’enjeu: franchir une ligne ferroviaire stratégique dans une fenêtre de 72 heures, sous peine de retarder l’exploitation des puits sud. Les draglines, équipements clés dans l’exploitation minière à ciel ouvert en Australie, sont des équipements massifs, lourds et puissants… et difficiles à déplacer. Conçues pour opérer sur un seul site minier, ces énormes machines électriques ne peuvent parcourir efficacement de longues distances par leurs propres moyens.

Pour amener la gigantesque dragline à l’extrémité de la mine, la solution retenue a donc été de la déplacer grâce à des SPMT: les SPMT peuvent atteindre jusqu’à 5 km/h, alors qu’une dragline ne couvre qu’environ 1 km en 12 heures. D’abord levée à une hauteur de 2,5 m avec huit tours hydrauliques JS500, elle a ensuite été installée sur une configuration de 5×28 lignes de SPMT. La charge était ainsi répartie sur 560 pneus pour un contact au sol inférieur à 9 t/m².
Difficulté supplémentaire : pour le levage, il était crucial de connaître le poids et le centre de gravité de la machine. Mais en raison de son ancienneté, peu d’informations étaient disponibles. Les ingénieurs se sont donc basés sur des modèles similaires.
BMA a aménagé un nouvel itinéraire pour la dragline. Dans les zones à sol meuble, des plaques d’acier ont été posées pour éviter que les SPMTs ne s’enlisent. En raison de la distance et de la chaleur intense du Queensland, un siège abrité a été installé sur le SPMT avant. Le boîtier de commande a pu y être fixé, et le conducteur protégé du soleil. 

Le franchissement de la voie ferrée a nécessité la pose d’une rampe temporaire, démontée dans le délai imparti : 72 heures pour la fermeture de la voie ferrée. Le transport a finalement été achevé en 10 jours, contre plus d’un mois en méthode classique, avec une moyenne de 8 km par jour, réduisant considérablement l’arrêt de production du Marion 8050.