Véhicules industriels : un marché 2025 en retrait 

Véhicules industriels : un marché 2025 en retrait 

L’Observatoire du Véhicule industriel (OVI) de BNP Paribas Artégy a publié son étude sur les résultats 2024 et les perspectives 2025. Le marché du véhicule industriel s’est finalement maintenu à 48 983 unités sur l’année 2024, soit une croissance de 0,3% par rapport à 2023, selon les derniers chiffres communiqués par le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobile).

Cependant, les variations mensuelles sont des indicateurs d’un marché perturbé. En effet, fin juin a été marqué par un niveau d’immatriculations très élevé, décorrélé des marchés consommateurs. Ce haut niveau été lié à la mise en place de la nouvelle législation sur la sécurité des véhicules GSR II début juillet (et l’augmentation des prix des véhicules qui en résultait). Les mois suivants ont, eux, été en fort repli jusqu’à une reprise en septembre et octobre. Ce creux  touche toute l’Europe, où les immatriculations ont reculé de 5% en 2024, avec des reculs plus moins brutaux selon les pays. 

Energies

Côté énergies, l’électrique, avec 670 immatriculations, ne représente encore que 1,4% des volumes. Le B100 exclusif a bénéficié de son classement en Crit’Air 1 et atteint, avec 2700 unités, 5,7% des immatriculations. Une répartition qui pourrait évoluer, alors que les réglementation ZFE évoluent, comme dans celle du Grand Paris dont les véhicules Crit’Air 3 sont exclus depuis le 1er janvier, et que de nouveaux dispositifs CEE viennent soutenir l’acquisition de poids-lourds électriques.  

Et en 2025? 

Selon les estimations de l’OVI, « difficiles dans un environnement instable », le marché des VI pourrait reculer de -9% (fourchette haute) à -16% (fourchette basse), entre 44500 et 41000 unités, avec dans tous les cas une baisse plus marquée pour les porteurs. Entre instabilité politique et déficit budgétaire, l’horizon se trouble.

Alors que le TRM est à la peine, quelques «signaux faibles » d’une reprise dans le BTP sont observés. Par ailleurs,  le renouvellement des flottes nécessaire (en anticipation de coûts de maintenances élevés), et, dans une moindre mesure,  la visibilité sur les aides publiques dans la transition énergétique, peuvent soutenir le développement des flottes.

« Les prévisions pour 2025 montrent une contraction possible du marché, soulevant des questions cruciales : comment les entreprises vont-elles répondre à ces nouvelles exigences environnementales tout en restant compétitives ? La transition énergétique des parcs de véhicules industriels est en marche, mais la route vers un avenir durable reste à définir » conclut Arnaud Villéger, Directeur de l’Observatoire du Véhicule industriel. 

L’article complet à venir dans notre prochaine édition du Mille Pattes Magazine

Photo Archives : ©MercedesBenz