Les fédérations DLR, EVOLIS, FFB, SEIMAT et FNTP s’engagent avec la filière pour accompagner la décarbonation des équipements de construction. Elles avaient participé à l’élaboration du rapport établi par le groupe de travail « GT5 engins de chantiers », dans le cadre de l’écriture de la Feuille de route de décarbonation des véhicules lourds.
Les activités de construction émettent 3,5% des émissions de GES de la France (gaz à effets de serre), avec 2,9 MtCO2e. Aujourd’hui, alors que 98% des engins utilisés dans la construction fonctionnent au gazole-GNR, la question de leur alimentation en énergie est l’une des difficultés posées par leur décarbonation. Il faut donc apporter l’énergie sur les chantiers.
Quatre engagements
Pour autant, des moyens d’agir peuvent être mis en oeuvre et la filière s’y engage, avec 4 pistes de travail.
Tout d’abord, adopter la bonne énergie à chaque utilisation, en renouvelant les engins au standard stage 5, en électrifiant les machines compactes, et en favorisant les carburants bas carbone (et demain utiliser l’hydrogène et les carburants de synthèse). Ces mesures doivent être accompagnées notamment en favorisant les investissements des utilisateurs (loueurs et entreprises de BTP) mais aussi en accompagnant la R&D hydrogène.
L’économie d’énergie est aussi un mode d’action, via le déploiement massif des dispositifs de start/stop et de récupération d’énergie; la formation des opérateurs à l’éco-conduite, l’installation d’équipements de guidage d’engins sur les matériels neufs et la sensibilisation sur les outils numériques d’aide à la décision et la gestion des chantiers.
Ensuite, la transition écologique nécessite d’adapter les compétences des salariés, il est nécessaire d’adapter les référentiels de formation, et de former les collaborateurs à la transition écologique, favoriser l’apprentissage et améliorer l’attractivité des métiers. Enfin, les acteurs doivent être sensibilisés à la RSE pour favoriser les solutions bas carbone, renforcer l’offre circulaire et mécaniser la déconstruction-reconstruction et le recyclage sur site (grâce à une orientation politique forte). La création d’un cadre réglementaire et financier doit permettre le rétrofit et le remanufacturage, de même que la mise en place d’une filière de recyclage des batterie.
Photo: archives ©kiloutou