+ 7% pour les grues mobiles, +17% pour les nacelles en 2022 !

+ 7% pour les grues mobiles, +17% pour les nacelles en 2022 !

Le bilan est positif en 2022, pour le marché des matériels de BTP, en hausse de 6% à 58200 unités, pour un chiffre d’affaires de 3,1 Ma€ (+15%), selon le Seimat. Des performances meilleures qu’anticipées en début d’année par la fédération, avec des divergences selon les matériels. Ainsi, la vente de grues mobiles, avec 154 unités, a augmenté de 7% par rapport à 2021. Les nacelles demeurent à un très haut niveau de marché, à 7432 unités, soit une croissance de 17% ! Mais ce sont les chariots télescopiques, qui, dans la catégorie des matériels de levage et de manutention, ont connu la plus forte croissance en 2022, avec un bond de 31% à 9810 unités ! et même de 45%  pour les télescopiques destinés à l’industrie ! Au total, 17789 matériels de manutention et de levage ont été livrés sur le marché en 2022, soit une hausse de 24% comparée à 2021. Le marché est aussi en forte hausse, notamment sur les matériels compacts.

« Dans ces catégories levage et manutention, les matériels full électriques se développent et représentent aujourd’hui environ 10% » estime le Seimat. La fédération constate aussi l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment sur le marché de la nacelle. Une partie de cette hausse s’explique par un décalage des importants carnets de commande de 2021 sur 2022. 2023 s’annonce en partie sur la même tendance avec des carnets de commandes pleins. Le marché est aussi soutenu par les loueurs, qui représentent 37% du marché global des matériels. Le Seimat estime qu’en 2023 le marché devrait se stabiliser autour de 58 000 unités dont 17800 pour les matériels de levage et manutention. 

Décarbonation

Autre grand sujet abordé, celui de la décarbonation des chantiers et des matériels. Réunie avec la FFB, Evolis, DLR, le FNTP et la FFB, les fédérations travaillent avec les ministères pour établir une feuille de route de décarbonation des véhicules lourds. Présidé par la FNTP, avec le Seimat en co-rapporteur, ce groupe de travail a pour but de déterminer quels sont les freins, comment les lever, quelles sont les maturités des dispositif. Il s’agit aussi d’identifier les attentes et besoins en termes de normes et de formation. 8 leviers ont ainsi été identifiés et sont des pistes de travail : les moteurs thermiques Phase V, les biocarburants de synthèse HVO-XTL, les machines compactes à batteries, l’électrification des petits matériels portés et à conducteurs marchant, l’efficience énergétique, le retrofit, la motorisation à énergie hydrogène et l’E-fuel.
Ainsi, la question des biocarburants pose celle de leur disponibilité (notamment vis à vis d’autres secteurs comme celui du transport), le retrofit peut être considéré comme une solution à certains demandes… L’hydrogène est déjà utilisé sur certains matériels, avec des interrogations comme la production d’hydrogène vert, la mise en pression et surtout comment l’acheminer jusqu’aux chantiers…
« Aujourd’hui, ce groupe de travail GT5 a le mérite d’être considéré au même niveau que celui du transport routier de marchandises, souligne M. Petitjean. Nous pouvons donc donner une vision du secteur BTP, qui a plus de contraintes d’usages que d’autres. »