Haropa Port, avec 85,1 Mt, a vu ses trafics progresser de 2% avec le maintien des niveaux records du trafic de conteneurs, à 3,1 MEVP. L’établissement a notamment amélioré ses parts modales sur l’axe Seine. En 2022, les parts du fer et du fleuve sont passées de 12 à 13,3% sur les conteneurs en sortie du Havre à fin octobre. Au terminal fluvial Paris Terminal SA, l’activité fluviale manutentionnée a augmenté de 25 %.
« 18 mois après sa création et après une année 2021 historique avec le franchissement du cap des 3 MEVP, Haropa Port consolide ses positions. Au-delà de la résistance remarquable des trafics, des jalons essentiels ont été franchis au premier rang desquels l’annonce faite par le Groupe MSC TIL en juillet dernier d’investir 700 M€ d’ici 2028 pour tripler son volume de conteneurs qui nous positionne comme une porte d’entrée majeure vers la France et l’Europe et nous donne les moyens de développer la desserte du bassin parisien par le fleuve » déclare Stéphane Raison, directeur général, président du directoire de Haropa Port.
Décarbonation
En 2022, les transitions écologique et énergétique ont représenté 16 % des investissements du port et seront portées à 19% en 2023. Le port ambitionne de créer une zone industrielle décarbonée de pointe sur l’axe Seine. Par exemple, le projet Zibac vise à favoriser le développement de zones industrialo-portuaires bas carbone. Une liste prévisionnelle d’études de plus de 10 M€ a été établie afin de préparer la décarbonation des activités industrielles et logistiques. Par ailleurs, l’entreprise Paprec a été sélectionnée pour concevoir et exploiter la future unité de méthanisation des biodéchets des ménages franciliens sur le port de Gennevilliers. D’une capacité de 50 000 tonnes, cette usine générera à partir de 2025 du biogaz injecté dans le réseau francilien et du fertilisant agricole. La plus grande plateforme multimodale d’Île-de-France produira bientôt ainsi une énergie verte à partir de biodéchets.
Enfin, la décision d’attribution de l’appel à projets Grand-Canal du Havre, qui sera annoncée au cours du 1er trimestre 2023, viendra confirmer cette orientation.
Au total en 2022, ce sont 555 M€ d’investissements publics et privés qui sont employés à la construction de cet écosystème industriel décarboné.