La Fédération française du bâtiment estime que 2022 pourrait voir une véritable reprise sur le marché du logement en 2022, compte-tenu de la bonne tenue des indicateurs en 2021. La dynamique des permis s’avère en nette hausse, à +4,9 % sur deux ans, pour atteindre plus de 472 000 logements autorisés. Cela se traduira en hausse de 2,1 % des mises en chantier en 2022. « En conséquence, la production de logements neufs, encore en retrait de 5,8 % en volume sur 2021 par rapport à 2019 compte tenu des délais de réalisation, progressera vivement de 7,3 % en 2022, dépassant son niveau d’avant crise » estime Olivier Salleron, Président de la FFB. La situation est moins bonne côté concernant le non résidentiel neuf, dont les surfaces autorisées sont en retrait de 8,8 %, à une exception près : les bâtiments industriels et assimilés, y compris logistique. Quant au marché de l’amélioration-entretien, il devrait afficher une véritable progression. « L’impact de « France relance » sur la rénovation énergétique des bâtiments de l’État et celui du crédit d’impôt en faveur de ces mêmes travaux pour les locaux des TPE-PME, s’il est prorogé, ainsi que la dynamique des ventes dans l’ancien devraient permettre de clairement redresser la barre en 2022, avec une croissance attendue à 2,7 %. L’amélioration-entretien renouerait alors avec son niveau pré-pandémique » déclare-t-il.
Mais la crise des matériaux, avec des difficultés d’approvisionnement pour certains matériaux et matériels et une tendance à une hausse des prix restera d’actualité au moins jusqu’à la fin du premier semestre 2022, ce qui va tendre encore les trésoreries des entreprises.
La fédération s’inquiète aussi de la « panne » dans des zones réputées tendues en termes de construction neuve et des hausses des prix du neuf, individuel et collectif, avec les RE2020 et ZAN (Zero Artificialisation Nette). Elle demande donc l’instauration d’un crédit d’impôt sur les annuités d’emprunt.