Alors que l’horizon s’assombrit pour le secteur du bâtiment, la FFB, par la voix de son Président Olivier Salleron, appelle à des mesures « pour limiter l’amplitude et la durée » de la crise qui s’annonce. En effet, le marché d’entretien-amélioration atterrit progressivement avec un rythme de progression de 1% par an. Le non-résidentiel neuf connait un début d’année moins favorable qu’attendu, avec un recul de 13,4% des surfaces commencées à fin mai 2023 sur 12 mois. Signe positif cependant, le rebond confirmé de la commande publique, avec une hausse de 5,3% des permis de bâtiments administratifs. La chute du logement est plus forte, même si ce secteur ne compte « que » pour un quart du chiffre d’affaires bâtiment. A fin mai, les logements commencés reculent de 11%, les logements autorisées de 18% et les ventes dans l’individuel de 35 %!
Parmi les mesures demandées par la FFB, un assouplissement des règles du HCSF en matière de crédit immobilier permettrait de donner un nouveau souffle au marché. Elle réclame aussi, concernant le neuf, le rétablissement du PTZ neuf dans son format de 2017, à 40 % partout ainsi que la mise en place d’un crédit d’impôt RE2020 sur les intérêts d’emprunt. Par ailleurs, pour soutenir la dynamique de l’activité dans l’entretien-rénovation, la FFB demande que le budget de MaPrimeRénov’ soit majoré d’un milliard d’euros chaque année pendant cinq ans pour assurer le déploiement de la rénovation globale. La FFB appelle aussi à la pérennisation du crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des locaux des TPE et PME.
