Le Groupe MODALIS et Dunkerque-Port ont posé la première pierre du terminal de ferroutage de l’Ouest portuaire, un investissement de 25 millions d’euros destiné à accélérer le report modal vers le rail. Construit sur 9,6 hectares à Loon-Plage, au cœur du tissu industriel dunkerquois, le site doit être opérationnel au printemps 2026.
L’objectif est clair : transférer jusqu’à 50 000 unités de transport par an de la route vers le ferroviaire et éviter environ 70 000 tonnes de CO₂. Ouverte à tous les opérateurs, la plateforme pourra accueillir quatre trains de 750 mètres et stocker plus de 600 unités. La première liaison régulière reliera Dunkerque à Piacenza, en Italie, via Lyon, opérée par Delta Rail.
Le terminal s’inscrit dans la dynamique de transition énergétique et de réindustrialisation des Hauts-de-France. Il accompagnera les flux générés par les activités portuaires et industrielles, tout en soutenant les ambitions nationales et européennes en matière de fret ferroviaire.
Le site sera équipé d’engins de manutention à faible impact environnemental, dont des véhicules fonctionnant au HVO et des locotracteurs électriques. Une zone de maintenance mutualisée complétera les services proposés aux opérateurs.
Pour Dunkerque, ce projet représente un levier logistique et un outil de compétitivité. Il générera une quinzaine d’emplois directs et participera à la montée en compétences dans les métiers du transport combiné et de la maintenance ferroviaire.
« Une étape décisive vers une logistique plus durable », estime Maurice Georges, président du directoire de Dunkerque-Port. Bernard Meï, président du groupe MODALIS, souligne de son côté « le rôle stratégique des ports dans les choix intermodaux » et la contribution de ce terminal à la massification des flux.
