Sur les quelques 230 000 ponts routiers recensés en France, de 35 000 à 40 000 seraient dans un état très dégradé, soit un tous les 30 km, et 10 000 seraient à risques d’effondrement! « La très grande majorité de ces ouvrages très dégradés se trouve sur des communes, et souvent de très petites communes », souligne Lionel Llobet, Président du Strres, le syndicat des Entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures, lors des «Rencontres de l’entretien et de la rénovation des ouvrages d’art », qui se sont tenues hier à l’Ecir à Mallemort (13).
Organisées avec la FRTP Paca, avec des débats animés par Michel Garcia, le but de ces rencontres est de sensibiliser les décideurs et les acteurs, notamment des collectivités locales, à la vigilance et aux nécessaires mesures de travaux de maintenance.
Car un pont, c’est un lien, parfois séculaire, entre des communautés, des vallées, l’accès à l’école, à l’économie… et dont la dégradation suit une courbe exponentielle : « plus on attend pour agir, et plus importants et rapides seront les dommages, souligne Lionel Llobet. Et plus coûteux seront les travaux de réparation. »
Selon le rapport d’information du Sénat de juin 2022, la situation n’a cessé de se dégrader (par rapport aux estimations de la commission en 2019) : 30 000 à 35 000 ponts seraient en mauvais état structurel, soit au moins 10% des ponts départementaux (environ 10 000) et plus de 23% des ponts communaux (environ 23 000), contre 18 à 20% estimés en 2019.
«Ce patrimoine vieillit et les ouvrages sont aussi mis à rude épreuve par le dérèglement climatique : la chaleur, les inondations ou au contraire les assèchements de cours d’eau, engendrent de nouveaux problèmes et accélèrent leur dégradation. Il y a donc urgence à agir» déclare Lionel Llobet.
➡️ L’article complet est à retrouver dans notre prochaine édition de Manumag