Avec un trafic global de 72Mt, le port de Marseille Fos a réalisé un chiffre d’affaires de 210,5M€, en croissance de plus de 10%. Les investissements sont en forte hausse à 76M€ contre 60M€ en 2022. Le port s’engage en effet dans une politique de réindustrialisation. 46 M€ ont été investis en 2023 au service du développement du Port, dont 1,6M€ consacré à des projets liés à la transition énergétique et la décarbonation, 10,7 M€ dans le développement des activités maritimes et 3,4M€ pour préparer les grands projets. Pour 2024, ces investissements sont encore renforcés avec un budget de 118M€, dont 57 M€ pour le développement de la transition écologique et la décarbonation, 31 M€ pour le développement des activités maritimes et 30M€ pour moderniser les infrastructures portuaires.
Nouvelles industries
La réindustrialisatin du port passe par l’accueil de nouvelles industries liées à la décarbonation. Le projet Carbon vise à construire une giga-usine de panneaux photovoltaïques, avec une mise en service en 2025-2026. Le projet H2V, portant sur l’installation de plusieurs unités de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau, a été soumis à une concertation publique. Il prévoit la construction en deux phases de six unités pour une capacité totale de 600 MW et vise à produire annuellement 84 000 tonnes d’hydrogène bas carbone, destiné aux industries de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Enfin, le projet GravitHy, prévoit la construction d’une usine de production de fer pré-réduit bas carbone, et a fait l’objet d’une concertation publique lancée en novembre 2023. GravitHy envisage de produire 2 millions de tonnes de minerai de fer préréduit (DRI) annuellement, en utilisant de l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau sur site et éviter ainsi 90 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport au procédé traditionnel.
En parallèle, le port a décidé soutenir la mise en oeuvre d’un projet de déploiement de la filière éolien offshore nommé DEOS, en se positionnant comme hub de référence en Méditerranée. Il s’agit de construire une plateforme de 80 hectares, de 1 000 mètres de linéaire de quai à forte capacité à Fos-sur-Mer, des zones de stockages à flot, pour permettre aux développeurs industriels de répondre aux ambitions de déploiement en Méditerranée et à une stratégie de souveraineté nationale.