Les cinq fédérations des secteurs du bâtiment et des travaux publics (DLR, Evolis, Seimat, FFB et FNTP) ont uni leurs efforts et leurs voix pour accompagner la transition énergétique des matériels et engins de construction. La filière, qui pèse 14% du PIB soit 332 Md€, et emploie plus de 2 millions de personnes, est déjà engagée dans une démarche de décarbonation de ses activités, notamment via les matériaux. Mais, alors plus de 90% de leurs engins fonctionnent au gasoil-GNR, la décarbonation des parcs de matériels ne passera pas par une solution ou technologie miracle. Outre la multitude d’engins et d’usages, ces matériels ont aussi en commun la nécessité d’amener l’énergie sur les chantiers, puisqu’ils sont non routiers. Un enjeu logistique majeur !
C’est ce qu’ont mis en avant les travaux du groupe « GT5 Engins de travaux publics », dans le cadre de la feuille de route décarbonation des véhicules lourds. Les cinq fédérations, qui ont fortement contribué à ce groupe de travail, ont relevé deux actions prioritaires à mettre en place :
– aider à l’acquisition ou à la transformation (retrofit) vers l’électrique (ou énergies non fossiles) des équipements compatibles grâce à une subvention directe à hauteur de 40% de l’investissement, ou suramortissement accessible à tous les acteurs, pour en compenser le surcoût au titre du PLF 2024.
-favoriser les carburants bas carbone (HVO/XTL) en adaptant le corpus réglementaire pour tenir compte des spécificités des chantiers de construction (arrêté du 19 janvier 2016).
D’autres solutions, comme l’hydrogène ou l’électrique pour des puissances supérieures, doivent aussi être explorées pour préparer l’avenir.