Depuis 18 mois, le Ministère des transports a mis en place une « task force » Transition énergétique, réunissant transporteurs, constructeurs et énergéticiens. Les fédérations du TRM, FNTR, OTRE et TLF, viennent de remettre à Clément Beaune les résultats de leurs travaux. Elles entendent être « acteurs des travaux de planification et de révision de la Stratégie Nationale Bas Carbone».
Elles soulignent ainsi que le financement de cette transition énergétique ne pourra être supporté par les seuls transporteurs. Il est donc nécessaire de planifier un plan d’accompagnement et d’aides pérennes à l’investissement, tant pour l’acquisition des véhicules et qui pour développer le réseau d’avitaillement. Il faudra aussi s’appuyer sur un mix d’énergies décarbonées, adaptées à des usages et des catégories de véhicules : le GNV/BioGNV, l’électrique à batterie, l’hydrogène et les carburants liquides bas carbone. Mais la décarbonation des véhicules à elle seul ne permettra d’atteindre le seuil de neutralité carbone fixé pour 2050. elle doit donc s’accompagner d’un verdissement du fret.
Ainsi, selon les fédérations, l’accompagnement du BioGNV doit être poursuivi, en intégrant ce carburant dans le mécanisme de fiscalité carburant TIRUERT en 2024. Cela permettrait de dynamiser une alternative pour la mobilité lourde.
Les professionnels plaident aussi pour une « planification réaliste », incluant simultanément un plan de développement d’une offre alternative de véhicules, des réseaux d’avitaillement adaptés, un plan de développement du foncier logistique et un plan d’accompagnement financier. Il faudra aussi agir sur cinq autres facteurs : l’évolution de la demande de transport de marchandises, le report modal (vers ferroviaire et le fluvial par exemple), l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules et l’optimisation des chargements et des distances parcourues.