Alors que le pays entame une nouvelle semaine de confinement, les professionnels de la location de matériels réaffirment avec force que leurs entreprises sont prêtes pour la reprise et déclarent désormais « un optimisme prudent » quant au retour de l’activité.
Comme toutes les semaines désormais depuis le début de la crise liée au Covid-19, les membres de la commission location de la fédération DLR se sont réunis en visio-conférence pour dresser un état des lieux de la situation. Si en terme d’activité, la semaine précédente était encore au même niveau (très faible), les loueurs font désormais état d’un « optimisme prudent, avec une reprise d’activité qui se profile, d’abord avec nos clients artisans et PME et une montée en puissance lente mais régulière, et avec des divergences selon les régions, déclare Joël Fruchart, président de la commission Location. Il y a aussi des rumeurs de reprise de majors dans certaines régions pour le 20 avril ainsi que sur le Grand Parsi Express. Si la prudence reste de mise, l’optimisme est de retour! »
La fédération souligne donc que la très grande majorité de la profession est prête à cette réouverture des chantiers et « à accompagner la reprise de l’activité de ses clients, tous secteurs confondus. » Les procédures de protection sont mises en place chez loueurs qui ont aussi mis à jour les Documents Uniques d’Evaluation des Risques (DUER) et réalisé les plans de continuité de l’activité (PCA). Pour des raisons sanitaires, les portails d’accès aux agences sont fermés, mais celles-ci fonctionnent en mode « drive ». Par ailleurs, la réouverture progressive en mode «drive», toutes tailles de réseaux confondus, s’accentue.
« Des inquiétudes apparaissent chez nos adhérents quant aux risques de « surfleet » à la reprise, où l’offre sera supérieure à la demande. Attention aux risques de dégradation des tarifs », estime M. Fruchart. « Quant aux questions de recouvrement, si les encaissements à fin mars ont été corrects, les inquiétudes générales se portent sur le réglment des échéance des mois d’avril, mai et juin. Enfin, la profession se pose aussi la question du surcoût de la désinfection des matériels. Certains sont laissés sur place 24 heures avant d’être récupérés et désinfectés. Ceci a un coût qui pourrait être facturé, la réflexion est en cours dans la profession. »
Enfin, à noter que les métiers des « Sanitaires et Unités mobiles », s’ils souffrent beaucoup de l’arrêt de toute l’activité liée à l’événementiel, constatent une évolution de la demande sur d’autres secteurs, par exemple liés à la reprise des chantiers. « En raison des obligations de distanciation sociale, la demande en nombre de sanitaires est plus important par rapport à une demande traditionnelle (par exemple deux unités au lieu d’une), avec également une demande plus forte d’accessoires complémentaires, tels que lave-mains et distributeurs de savon/gel hydroalcoolique ».