En 2018, l’activité des TP a connu une croissance plus forte que prévue, de l’ordre de + 7% en volume, soit un chiffre d’affaires de 41 milliards d’euros, grâce notamment à l’accélération de la reprise de l’investissement local et du secteur privé, selon les données de la FNTP. Cette croissance devrait se poursuivre en 2019, mais à un rythme plus faible, de 3% en volume, dont la moitié est imputable aux travaux du Grand Paris. L’investissement public local (reparti à la hausse depuis 2017) devrait encore progresser en 2019 : les collectivités se sont reconstituées des marges de manœuvre financières et les départements devraient eux aussi accroître leurs dépenses d’investissement. Au-delà de 2019, la situation est beaucoup plus floue.. La FNTP estime que l’investissement local pourrait se stabiliser en 2020 avant le une baisse en 2021.
Du côté du Grand Paris, les investissements vont poursuivre leur montée en puissance en 2019 et 2020 pour atteindre un rythme de croisière de 4 milliards par an en 2021. Autres moteurs de croissance, le domaine ferroviaire, les énergies mais surtout la montée en puissance du Plan Très Haut Débit jusqu’en 2020 puis le maintien d’une activité soutenue jusqu’en 2022. La FNTP estime ainsi que « la dynamique globale des grands opérateurs sera forte » , avec une progression de 12%, principalement sous l’effet de l’accélération des chantiers du Grand Paris Express.
Enfin, malgré des grandes inconnues sur le budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), la FNTP reste optimiste et voit progresser les crédits infrastructures (hors matériels roulants) de +7%.
En revanche, les investissements privés (notamment les travaux de VRD liés au bâtiment) pourraient ralentir fin 2019/début 2020, en lien avec le tassement du bâtiment.
Légende : la construction de la Nouvelle Route du Littoral à la Réunion. ©Vinci