Le Ministère des Territoires lance la charte « Objectif BIM 2022 » .
Le BIM ou Building Information Modeling/Management, Modélisation et gestion des données des ouvrages, est une méthode de travail qui fédère et permet la collaboration entre tous l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de la construction, de l’immobilier et de l’aménagement urbain (conception, financement, réalisation, commercialisation, exploitation, maintenance…)
L’utilisation du BIM est de plus en plus demandée. Les maitres d’ouvrage souhaitent l’intégrer dans leurs projets, d’autant qu’il est généralisé dans les marchés publics.
C’est une solution qui présente de réels avantages pour une transformation digitale et une transition écologique et énergétique du secteur.
Ce phénomène mondial est au cœur de la Transformation Digitale de la Construction.
En France, actuellement , la réglementation favorise ce système de gestion de données sans encore l’imposer à l’ensemble des ouvrages.
En 2017, l’Italie a décidé de rendre obligatoire le BIM à partir de 2019.
En France l’ensemble de la filière construction/immobilier a signé sous l’égide du Ministère des Territoires la charte « Objectif BIM 2022 » , un engagement volontaire pour la construction.
Déjà obligatoire en Norvège , aux Émirats arabes unis , aux États-Unis, Danemark, Finlande , Corée du Sud , Australie , Singapour , Pays-Bas , Hong Kong , le BIM deviendra obligatoire en Espagne en 2018 et en Allemagne en 2020.
Le BIM s’appuie notamment sur des process et des maquettes numériques représentant l’ouvrage en trois dimensions. Il intègre des méthodes constructives délais , coûts, simulations de vie de l’ouvrage et opérations de maintenance.
Il permet une gestion technique, administrative et patrimoniale de la construction.
C’est un outil de travail complet, à chaque phase du projet il permet un suivi du règlement et la consultation de son cahier des charges
Grâce au BIM et d’après le ministère(source : Plan Transition Numérique dans le Bâtiment), la durée moyenne des chantiers est écourtée de 7%. Le dépassements budgétaire serait diminués de 40%. La Marge d’erreur réduite à moins de 3%. Une économie serait faite jusqu’à hauteur de 10% de la valeur des contrats.
On pourrait obtenir une réduction de 10 à 15% des coûts du montant des travaux, en cas d’erreurs de chantier
Soit des gains économiques attendus mais également des gains environnementaux.
Le BIM constitue un outil important pour la transition énergétique et écologique du bâtiment. Les enjeux de la transition énergétique et écologique vont potentiellement obliger tous les acteurs à revoir leur façon de concevoir, de réaliser et d’entretenir les bâtiments, mais aussi d’interagir entre eux.
Le BIM modélise le projet dans sa globalité, à l’aide de logiciels permettant de calculer l’impact environnemental du projet et d’améliorer ses performances énergétiques, tout au long de son cycle de vie. Il évalue les performances thermiques du bâtiment et optimise le pilotage des énergies et du confort.
C’est un outil de gestion du patrimoine immobilier (entretien, maintenance, budgets, affectations de locaux, etc.)
Il est utilisé pour définir un cahier des charges permettant de préciser les besoins
pour les futures opérations de construction ou de rénovation. La normalisation du BIM en France va permettre de développer le marché d’applications logicielles, mais quand est-il de l’utilisation des données générées ? Reste à définir comment exploiter les données générées, comment les stockées et pour combien de temps, et à qui elles appartiendront.
Des réponses qui seront apportées lors du prochain BIM WORD qui se déroulera à Paris les 28 et 29 Mars à l’Arche de la Défense.
Un Salon placé sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République.
Le 19 mars la société Demathieu et Bard annonçait être retenue par le Plan Urbanisme Construction Architecture (Puca) avec son projet ASTROBIM dans le cadre de la consultation permanente d’expérimentations et de bonnes pratiques sur le BIM.
Depuis quelques années , la société ressent les bénéfices du BIM .
Pour aller plus loin dans sa démarche, l’entreprise estime qu’il est nécessaire de travailler à tous les niveaux avec des partenaires et sous-traitants qui maîtrisent ce système. C’est pourquoi, elle a choisi d’étendre le spectre de ce travail numérique collaboratif sur tous les acteurs du chantier, et particulièrement sur ses sous-traitants en créant ASTROBIM, processus d’Accompagnement de ses sous-traitants dans l’organisation du BIM.
« Ce système laisse apparaitre pour la société comme pour ses partenaires , maîtrise d’oeuvre ou maîtrise d’ouvrage des réductions des coûts de production, une baisse des coûts de maintenance, une amélioration de la productivité, un développement des compétences de nos partenaires… » déclare Demathieu et Bard